Le versant Gier

La façade « Gier » du massif du Pilat surplombe la vallée reliant Saint-Etienne à Givors. Le secret des chemins, où l’on croise cascades, bourgs pittoresques, clairières au milieu des forêts accrochées aux pentes, offre à qui s’aventure un caractère intime.
Une succession de vallées profondes et tortueuses, rythme perpendiculairement la basse vallée du Gier. Chacune présente une ambiance paysagère différente selon l’altitude et la raideur des pentes, sa « largeur » proprement dite et les interventions humaines.

La campagne aux portes de la ville

Coupure franche avec l’urbanisation, cadre « naturel » bien visible et accessible pour les villes-portes, activité agricole souvent dynamique … la façade « Gier » du massif du Pilat se situe en limite nord du Parc du Pilat. Une situation lui confère des atouts évidents.
Depuis Rochetaillée jusqu’à Echalas s’étend l’entité paysagère « versant du Gier ». Pour autant, la douceur du relief, l’étendue des plateaux entre les ravins et le caractère plus agricole créent un gradient au sein de cette entité.
Bien souvent le contexte ne permet pas d’embrasser d’un seul regard tout le paysage. La perception étant limitée aux versants qui se font face, un cheminement est nécessaire pour assembler des repères et les identifier, on parle de « paysages à parcourir ». Les déplacements offrent une succession de vues rapprochées et de cadrages ouverts, mettant en évidence les multiples approches possibles ; la notion de vallée n’est pas toujours instantanément perceptible.
Entaillé par de nombreuses vallées qui se sont frayées un chemin en creusant les schistes, ce versant présente des paysages identitaires variés, véritable espace de nature aux yeux de nombreux habitants du Stéphanois et des villes-portes de la vallée du Gier.
La barrière de la ligne des Crêts du Pilat affiche un front boisé sombre, alors que la vallée du Gier de Saint-Chamond à Rive-de-Gier offre la perception d’une urbanisation continue.

Vue sur les vallons du Gier et la Valla-en-Gier

Une succession de vallées uniques

Cette portion de territoire est caractérisée par une succession de vallées profondes et encaissées assez tortueuses, jalonnant plus ou moins perpendiculairement la basse vallée du Gier. Compte tenu de la topographie, ces diverses vallées se subdivisent en ambiances paysagères différentes, à la fois en raison de l’altitude et de la raideur des pentes, mais aussi en fonction de la largeur de la vallée proprement dite et des interventions humaines. Déterminantes dans la physionomie de ce territoire, elles constituent presque toutes des ensembles paysagers identitaires.
Dominée par l’élevage de bovins laitiers, l’agriculture façonne ce paysage de bocage dynamique. Elle participe au maintien d’un équilibre entre espaces boisés fermés et espaces ouverts agricoles.
La forêt occupe une grande proportion de la partie des versants mais aussi le fond des vallées du Couzon au Dorlay notamment.
A cet étage supérieur, seules demeurent des trouées, plus ou moins étendues, au cœur desquelles se situent les villages et les hameaux. Les villages en belvédère offrent une vue majestueuse sur le système des vallées, jusqu’aux crêts et aux cols mais aussi, pour la plupart d’entre-eux, sur les coteaux voisins du Jarez.

La ferme du Jarez

Dans les fortes pentes des vallées du Jarez, les fermes typiques se caractérisent par leurs trois corps de bâtiments organisés autour d’une cour fermée par un mur percé du portail d’accès. Construits en schiste, ces bâtiments utilisent aussi d’autres matériaux.  L’habitation et le bâtiment d’exploitation se situent de part et d’autre de la cour dans le sens de la pente. On accède à l’étable par la cour ; la pente permet un accès à la grange de plain-pied par l’extérieur.

Ferme traditionnelle du Jarez

Le regard du paysagiste

Dynamiques et pressions

Le versant Gier subit des pressions importantes du fait de l’attractivité évidente de son cadre de vie au cœur du massif du Pilat à proximité des bassins d’emplois. La demande de logements reste relativement forte. L’urbanisation, dans certains secteurs, y progresse très rapidement.
L’extension des plantations forestières a tendance à supprimer certains habitats naturels ou humains. Cette extension progresse de plusieurs centaines d’hectares par an, essentiellement sous forme de résineux (la plupart étant de la pousse spontanée, par déficit d’entretien).
Le domaine forestier privé étant très morcelé, c’est souvent l’image de plantations en « timbre-poste » qui polarise le regard dans la perception paysagère.

Objectifs de qualité paysagère

Compte tenu du fort enjeu urbain, il apparaît indispensable d‘être vigilant à la manière avec laquelle l’urbanisation vient s’insérer dans ce territoire. En effet, l’essence du versant Gier réside dans l’activité agricole et forestière, ainsi que dans  des espaces, milieux et espèces naturelles de première importance. Il s’agit donc en priorité de préserver l’identité rurale des bourgs en garantissant la lisibilité et la cohérence des typologies bâties les caractérisant.
Un des objectifs : marquer la limite ville-campagne en valorisant l’identité rurale et montagnarde prononcée qui différencie l’espace urbain de l’espace du Pilat.

Paysages

Les crêts Le versant Gier La vallée de la Déôme Le Haut Pilat Le piémont rhodanien La côtière rhodanienne