Energie climat

Le Pilat, territoire protégé, n’échappe pourtant pas aux changements climatiques causés par l’activité humaine à l’échelle mondiale. Ces changements s’observent déjà : +1,5°C depuis un siècle, baisse du niveau des sources et de l’enneigement. L'enjeu est donc double, réduire les émissions de gaz à effet de serre pour atténuer autant que possible le changement climatique, mais aussi gagner en résilience et anticiper ses conséquences locales pour mieux se préparer à l'avenir. L’enjeu est également économique et social, car la facture énergétique du Pilat et de Saint Etienne Métropole dépasse les 2 milliards €/an, dont une faible part profite à l'économie locale et une part importante pèse sur les ménages (chauffage, déplacement).
- Renforcer la transition énergétique du Pilat (projet TePos)
- Historique des actions du Parc en matière d'énergie

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Renforcer la transition climatique et énergétique du Pilat

Le Pilat engagé dans une démarche de Territoire à Energie Positive (TePos)

Le Pilat a réaffirmé son engagement dans sa charte avec un Plan Climat volontaire dès 2012 et s’est engagé en 2015 dans une démarche ambitieuse de « Territoire à Energie positive » à horizon 2050. Les objectifs ont été validés par les élus du Parc dans la charte 2012-2025  et réaffirmés dans le projet de nouvelle charte Destination 2041

Les grands principes en sont :

1/ Diviser les consommations d’énergie du territoire (électricité, carburant, chaleur) de 20 % d’ici 2025 et de 50 % d’ici 2050

  • par la sobriété (consommer juste ce qu’il faut) et
  • par l’efficacité (amélioration des rendements des moteurs et des appareils de chauffage,  ampoules basse consommation, isolation des bâtiments …)

2/  Équilibrer la consommation avec la production d’énergies renouvelables locales

  • essayer de produire localement 20% (soit produire environ 20 000 tep soit 232 GWh soit d’ici 2025)
    Puis L’objectif stratégique partagé avec la Métropole de Saint Etienne est de :
  • viser 70% de production locale d’ici 2050

3/ Anticiper les effets du changement climatique

Pour augmenter la résilience du Pilat, c’est-à-dire diminuer la vulnérabilité des habitants, de l’économie locale, du cadre de vie aux évolutions très rapides à venir…

Pour être adapté demain, il faut se préparer dès aujourd’hui !
Dans cette perspective, le Parc conduit depuis 2020 une mise à jour du diagnostic vulnérabilité du Pilat et initie des expérimentations.
S’adapter au changement climatique

Pour en savoir plus sur les programmes TePos :

sur la démarche TePos
Sur la stratégie et plan d’actions 2015-2018 du Pilat en lien avec Saint Etienne Métropole
le Bilan du TePos1 SEM-Pilat 2015-18
Dossier de candidature et actions SEM-Pilat2
le TePos de Vienne Condrieu agglomération (partie Rhône du Pilat)

Pour en savoir plus sur les actions « adaptation » conduites par le Parc du Pilat :
Les haies
Sylvacctes pour la forêt 
Toits ressources en agriculture
Agroécologie
Plan de paysage pour les transitions

Les enjeux pour le Pilat

La mise en miroir de ces deux approches : réduire ses consommations et produire localement, constitue la base d’une démarche de territoire à énergie positive dite TEPOS*. L’objectif est de ne pas consommer plus d’énergie que le territoire n’est capable d’en produire (de façon globale).

Le concept de Territoire à énergie positive n’est pas uniquement théorique : plusieurs territoires européens ont déjà atteint l’objectif.  La France est le seul pays européen à ne pas avoir respecté ses engagements en matière d’équipement en énergies renouvelables, aussi de nombreuses collectivités se sont mises en mouvement à leur échelle : elles se sont rassemblées en réseau pour accélérer et renforcer leur démarche.

Un 1er bilan positif de ces trois premières années de collaboration originale entre le Parc naturel régional du Pilat et la Métropole de Saint Etienne (2015-2018), a favorisé la reconduite de l’expérimentation collective SEM-Pilat pour la période 2019-2023. Cette démarche s’intègre dans les objectifs nationaux et est validée au niveau régional par l’Agence de la Maitrise de l’Energie (ADEME), la DREAL et la Région Auvergne Rhône-Alpes.

* TEPOS (Territoire à Energie Positive pour la Croissance Verte) est un label délivré par l’Etat, l’ADEME et la Région pour la stratégie Energie-Climat développée par le Pilat et la Métropole stéphanoise. Depuis 2018 la partie rhodanienne du Parc du Pilat (11 communes) est rattachée à la démarche TEPOS engagée par la nouvelle agglomération de Vienne-Condrieu.

Cette belle dynamique se poursuit sur la partie Loire du Pilat en partenariat avec la Métropole de Saint Etienne avec une prolongation du label pour 4 nouvelles années (à partir de 2019). Un nouveau programme d’actions est mis en oeuvre depuis 2020,  plus synthétique (60 actions au lien de 350 !) et regroupées en thèmes :

  • Gouvernance
  • Bâtiments
  • Energies renouvelables
  • Mobilité – transports
  • Urbanisme – Aménagement
  • Ressources – Efficacité – matières
  • Acteurs économiques

Cette seconde tranche de soutien régional a permis de compléter les diagnostics de potentiels de production et d’économies d’énergie, asseoir les actions phares comme la mise en œuvre notamment de l’opération Rénovactions42 pour la rénovation thermique des bâtiments privés, la mobilité, l’expérimentation de productions citoyenne d’énergie et initier en parallèle une démarche autour de l’adaptation au changement climatique et un Plan de Paysage des transitions, pour imaginer et préparer le Pilat au monde de demain !

Une action de longue date pour le Parc du Pilat

La transition énergétique et écologique doit nous aider à résoudre ces problèmes. Elle s’intègre pleinement aux valeurs portées par les Parcs naturels régionaux : expérimenter, aider au développement et à l’aménagement, préserver les ressources et le cadre de vie, valoriser son patrimoine, sensibiliser …

Conscient des enjeux pour l’environnement, la santé et la participation à la politique nationale bas carbone et de son exemplarité, dès les années 2000, le Parc naturel régional du Pilat, est un des premiers Parcs naturel régionaux à associer les élus, les socio-professionnels et les citoyens du territoire, pour se lancer dans l’aventure de l’approche des enjeux énergétique à l’échelle d’un territoire rural.

De nombreux travaux de recherche arrivent maintenant à la conclusion que le coût de l’inaction sera bien supérieur au coût de l’action entre 1 à 3% (dernier chiffrage fait par Pisani-Ferry) contre un coût de l’inaction entre 5 et 20%.
Consulter la méthodologie de l’ADEME pour évaluer le coût de l’inaction

Depuis les années 2000, le Parc du Pilat a ainsi expérimenté, développé, transmis des outils en faveur de :

  • la réduction des consommations énergétiques par la sobriété et l’efficacité énergétique (rénovation énergétique groupée des bâtiments, défi famille à énergie positive, maison de la mobilité, extinction de l’éclairage public, conversation carbone…)
  • des énergies renouvelables en veillant à maximiser les retombées locales (coopératives, montée en compétence des professionnels) et minimiser les impacts environnementaux (études d’intégration paysagère, valorisation des bois incendiés ou tempêtés…).

Retrouver l’historique des nombreuses actions impulsées par le Parc du Pilat en faveur de la transition énergétique entre 1997 et 2015

Principes fondateurs de la démarche Négawatt  :

Pour aller plus loin, Consulter la synthèse du scénario négawatt

Il est à noter que ces objectifs sont plus ambitieux que ceux fixés au niveau régional dans le Schéma régional d’aménagement et de développement territorial (SRADDET), mais un territoire de Parc se doit d’être exemplaire et contribuer à la préservation de l’environnement !

Développer des solutions pour réduire les consommations énergétiques et favoriser les énergies renouvelables locales, c’est aussi innover, créer des emplois, créer du lien, et devenir un territoire exemplaire en la matière.

 

Pourquoi se mobiliser maintenant ? Réponse de Jean Jouzel*A écouter dans l’émission « La terre au carré » du 8 septembre 2023 sur France Inter« On a du mal à faire comprendre que ce qu’on va faire entre aujourd’hui et 2030 va largement décider du climat de la deuxième partie de ce siècle. En tant que scientifique, je ne suis pas sûr qu’on puisse faire beaucoup plus. Le fossé n’est pas entre la loi, qui s’appuie sur le diagnostic des scientifiques, et le diagnostic des scientifiques, mais entre la loi et la réalité. C’est plus un travail de citoyens. En cela, je comprends l’activisme parce que chacun doit s’exprimer et c’est tout à fait légitime. C’est une bonne façon de s’exprimer. C’est aussi l’ensemble de la société qui doit se mobiliser ».*Jean Jouzel a été l’un des premiers chercheurs français à travailler sur le réchauffement climatique dès les années 1970. Il a été vice-président du groupe de travail sur les bases physiques du changement climatique au GIEC. En février dernier, il a reçu le prix Valz, considéré comme l’équivalent du prix Nobel des sciences de la Terre.