Favoriser les continuités écologiques

A travers le Contrat vert et bleu Grand Pilat, le Parc du Pilat s’engage pour renforcer les continuités écologiques pour faciliter les déplacements des espèces animales et végétales indispensables à leur vie.

Identifié comme cœur de nature, le Parc naturel régional du Pilat est un espace au sein duquel les espèces peuvent se déplacer assez facilement. Ces déplacements deviennent néanmoins de plus en plus compromis voire impossibles au niveau des vallées fortement urbanisées qui bordent le territoire. Le Parc du Pilat s’est fixé comme objectif de veiller à ce que les connexions écologiques reliant ce massif aux territoires voisins soient renforcées, voire restaurées, afin d’améliorer la circulation de la faune et donc assurer sa survie.

Les contrats verts et bleus

Pour cela le Parc s’est engagé auprès de la Région Auvergne Rhône Alpes pour animer un Contrat Vert et Bleu (CVB) entre 2014 et 2018, puis un second entre 2019 et 2023. Le CVB est un outil opérationnel mis en place par la Région Auvergne-Rhône-Alpes visant à la préservation et à la restauration des continuités écologiques sur des territoires prioritaires. Fondé sur une démarche multi-partenariale, ce contrat, d’une durée de 5 ans, permet de soutenir financièrement les acteurs locaux pour la mise en œuvre de nombreuses actions en faveur de la trame verte et bleue (TVB).

2014-2018 en chiffres : 30 actions réalisées, 10 maîtres d’ouvrage, sur 98 communes, une superficie 1300 km² (soit 2 fois la surface du Parc).

2019-2023 : 42 actions, 27 maîtres d’ouvrage, 199 communes, une superficie de 2650 km² (soit 4 fois la surface du Parc)

Pour le CVB, 2019-2023 (dont la mise en œuvre s’achèvera fin 2025), les axes de travail, proposés par le cadre régional, permettent de classer les actions dans 4 grandes catégories :

Les travaux  

pour améliorer la fonctionnalité écologique de la trame avec notamment la suppression des obstacles

  • 7 actions prévues pour préserver et restaurer la trame de milieux « ouverts » (prairies naturelles et bocage, landes, pelouses)
  • 2 actions pour améliorer la qualité de la trame forestière
  • 13 actions pour préserver et restaurer des milieux humides fonctionnels
  • 5 actions pour transformer des paysages artificiels et supports de TVB

Les animations 

pour sensibiliser les publics à la trame verte et bleue

  • 4 actions pour sensibiliser les élus, le grand public, les lycéens et les acteurs socio-professionnels du territoire

Les études 

pour améliorer les connaissances sur la trame verte et bleue et la fonctionnalité des milieux

  • 3 actions pour améliorer la connaissance sur la fonctionnalité des milieux par le suivi des espèces
  • 1 actions pour cartographier et réduire la pollution lumineuse sur le territoire

L’urbanisme 

pour faciliter et veiller à la prise en compte de la trame verte et bleue dans la planification et les aménagements.

  • 2 actions visant à intégrer la TVB dans les documents de planification ou dans les projets d’aménagements

Des actions réalisées

Après un premier contrat sur la période 2014 – 2018, le Parc coordonne aujourd’hui le Contrat Vert et Bleu (CVB) Grand Pilat (2019-2023).
Ce sont au total 70 actions portées par une trentaine de maîtres d’ouvrages différents, qui œuvrent sur le territoire.

Des études

Des exemples de rapports liées à des certaines actions financées via le CVB sont disponibles en téléchargement :

– une étude sur la pollution lumineuse

– une étude sur la séquence ERC

– la stratégie de conservation des pelouses sèches de l’Isère

– le bilan des actions menées sur les pelouses sèches du Pilat.

Des plantations de haies

Plantation de haies © Communauté de Communes du Pays Mornantais

Les haies constituent un support important pour les déplacements de la faune. Leur absence peut rendre les déplacements plus périlleux, par exemple pour les petits mammifères qui seraient moins protégés de leurs prédateurs. Plusieurs milliers d’arbres seront plantés par 5 structures impliquées dans le CVB afin d’améliorer le maillage bocager et le linéaire de haies.

La suppression de seuils

Les cours d’eau peuvent être ponctués d’obstacles comme des buses, des petits barrages, ou des tuyaux de canalisation qui constituent des seuils. Il est prévu de modifier, voire de supprimer ces ouvrages afin de laisser les espèces aquatiques circuler librement.

La création ou restauration de mares

Création d’une mare sur l’exploitation agricole de La Petite Gallée, sur la commune de Millery. © Communauté de Communes de la Vallée du Garon.

Les zones humides sont des milieux rares et en forte régression. Pourtant les mares sont un milieu essentiel pour les espèces qui dépendent de l’eau pour réaliser leur cycle de vie, comme certains invertébrés (libellules et demoiselles) ou les amphibiens. Recréer des réseaux de mares permet de favoriser ces espèces.

Le suivi de la faune avec des collier GPS

Sanglier équipé d’un collier GPS. © Fédération Régionale des Chasseurs Auvergne-Rhône-Alpes

En partenariat avec la Fédération régionale des chasseurs Auvergne Rhône-Alpes, des chevreuils et sangliers ont été équipés de colliers GPS afin d’identifier leurs déplacements quotidiens. Des éventuels points de conflits avec des routes et des autoroutes ont ainsi été localisés. Ils pourront dans le futur être restaurés ou améliorés.

Pour aller plus loin…

Plus de détail du Contrat vert et bleu grand Pilat

La trame verte et bleue