Adapter l’agriculture du Pilat au changement climatique

Notre climat évolue et l’agriculture du Pilat a besoin de l’anticiper pour s’adapter.

Les températures augmentent, avec des hivers particulièrement doux. Les évènements climatiques extrêmes, tels que les pluies cévenoles d’octobre 2024, se multiplient. Les années se suivent et ne se ressemblent pas, souvent très sèches, parfois très humides. Dans les années qui viennent, notre climat va continuer à se transformer, et avec lui, l’environnement dans lequel nous vivons. Fondées par définition sur le climat et le sol, les productions agricoles présentent une très grande vulnérabilité au changement climatique avec des impacts contrastés pour les systèmes en place et des opportunités pour de nouvelles cultures.

En 2050, toutes les communes du Pilat seront confrontées à des journées très chaudes à plus de 30°C : entre 6 jours en moyenne dans le Haut-Pilat
et 36 jours dans le Piémont rhodanien.

Nombre de jours très chauds, températures supérieures à 30° moyenne 1976-2005 – Source MétéoFrance
Nombre de jours très chauds, températures supérieures à 30° en 2050 – Source DRIAS, MétéoFrance

Une journée pour comprendre et agir ensemble

Le 26 mars 2025, le Parc naturel régional du Pilat a réuni agriculteurs, collectivités locales et acteurs du monde agricole – Chambres d’Agriculture, ADDEAR 69 et 42, Agribio Rhône & Loire, Campus Montravel, Campus Agronova, Loire Conseil Elevage – pour lancer une dynamique collective autour de l’adaptation de l’agriculture du Pilat au changement climatique.

Conférence sur les enjeux propres au Pilat

Près de 100 personnes, dont de très nombreux agriculteurs et agricultrices du territoire, ont pu assister à une conférence de Serge Zaka, docteur en agroclimatologie et grand vulgarisateur des enjeux climatiques et agricoles. Serge Zaka a partagé ses projections croisant données climatiques et agronomiques, afin de nous projeter dans l’agriculture du Pilat en 2050 et au delà.

Dynamique collective

Les agriculteurs ont ensuite travaillé sur les leviers possibles pour adapter leurs exploitations et les filières locales au changement climatique : élevage, viticulture, maraîchage et arboriculture.

Objectif d’ici fin 2025 : finaliser la stratégie d’adaptation de l’agriculture du Pilat au changement climatique.

Mieux comprendre les vulnérabilités – l’enquête

En parallèle de cette journée, le Parc a lancé une enquête auprès des agriculteurs pour connaître les aléas climatiques auxquels ils sont déjà confrontés.

Déjà des actions en cours

Le Parc agit depuis de nombreuses années pour adapter l’agriculture du Pilat au changement climatique.

  • Des haies pour retenir l’eau et les sols, favoriser les auxiliaires ou encore tempérer les épisodes de forte chaleur.
  • Des toitures de bâtiments agricoles ressources pour la récupération des eaux pluviales, la production d’électricité ou de chaleur.
  • Le pastoralisme, pour augmenter l’autonomie fourragère des fermes et s’adapter aux contextes climatiques et économiques.

Autres ressources agricoles

Climadiag Agriculture est un service climatique en accès libre pour les acteurs agricoles : il permet de calculer localement des indicateurs agro-climatiques afin d’évaluer les nouveaux enjeux de vulnérabilité à venir. Ces indicateurs sont construits selon la trajectoire de réchauffement de référence pour l’adaptation au changement climatique (TRACC).